Fiche Pays Afrique du Sud

L'Afrique du Sud

Intitulé officiel du pays : Afrique du Sud
Capitale : Pretoria
Superficie : 1,2 millions km²
Population : 55 653 654 habitants
Président : Cyril Ramaphosas
Peuples et ethnies : Surnommée la nation arc-en-ciel, l’Afrique du Sud est une véritable mosaïque sur le plan ethnique. Les pays se composent principalement d’Africains ; la population noire est estimée à 80 % des citoyens. Elle se subdivise en plusieurs ethnies, dont les Zoulous, les Ndébélés ainsi que les Nguni. Les Sud-africains blancs forment environ 9 % de la population (arrières-petits-fils de colons venus de la Grande-Bretagne et de la Hollande). Les Créoles ainsi que les Asiatiques complètent le melting-pot. Cette autre minorité se compose à 98 % d’Indiens.
Langues : 11 langues officielles sont parlées, dont les plus courantes sont l’anglais, l’afrikaans et le ndébélé.
Religions : La société sud-africaine est pieuse. La majeure partie appartient à l’Église réformée néerlandaise. 15 % de la population est athée et les 6 % restants sont juifs et musulmans.
Institutions politiques : La république est régie par un régime parlementaire. Élu par les députés, le président officie en tant que chef d’État et chef du gouvernement. À partir de la fin de l’apartheid, le parti politique ANC est resté au pouvoir. Le Congrès National Africain est né pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la ségrégation.


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Histoire de l'Afrique du Sud

Les premières peuplades

Selon les fouilles archéologiques, ce serait le peuple San qui était le premier à vivre dans la pointe de l’Afrique. Sa venue est estimée à 25 000 ans, voire même 40 000 ans. Un certain nombre de peintures rupestres découvertes près de Sterkfontein confirme la trace de leur présence. Les premiers Sud-africains étaient apparemment des chasseurs-cueilleurs. Les San font partie des plus anciennes civilisations au monde. Leurs descendants vivent encore au pays aujourd’hui à travers de petits groupes isolés. Certains d’entre eux vivraient également dans le Botswana voisin.
D’autres peuples parlant la langue bantoue arrivent du delta du Niger en Afrique de l’Ouest. Historiquement, ces peuplades ont choisi de s’installer au Kwazulu Natal. Ainsi, plusieurs ethnies, dont certaines ont pu conserver leur identité, forment la population noire sud-africaine.


L’arrivée des occidentaux

Les côtes sud-africaines ont été découvertes par le Portugais Bartolomeu Dias. En 1487, ce navigateur a accosté au Cap de Bonne-Espérance après avoir passé ce massif rocheux en bravant de fortes tempêtes. Il fut suivi par Vasco de Gama qui en découvrit davantage sur l’Afrique australe en 1497. Cela dit, ces Portugais étaient surtout séduits par les Indes orientales. Ils étaient également intéressés par les belles plages du Mozambique. Ce littoral deviendra plus tard la base de l’exploration aboutissant à la découverte de gisements d’or.
Les Hollandais bâtirent au Cap de Bonne-Espérance un port destiné au ravitaillement des Indes. Fondée en 1652, cette infrastructure a marqué le début de l’installation des Européens en Afrique australe.
En 1806, les colons hollandais partirent et cédèrent leur place aux Britanniques. À l’époque, l’Angleterre victorienne était la nouvelle puissance coloniale. Les conflits entre le peuple Zoulou et les fermiers franco-hollandais prirent de l’ampleur. Appelés les Boers, ces colons furent contraints de s’éloigner du Cap pour ne pas avoir à se soumettre aux Britanniques.


L’Union africaine autonome

En 1910, l’Union sud-africaine vit le jour. Ce fut un territoire britannique jouissant d’une certaine autonomie. Ses voisins, le Swaziland et le Lesotho, étaient restés sous le protectorat de l’empire britannique. À la création de l’Union, le néerlandais et l’anglais étaient instaurés comme langues officielles du pays. Les prémices de la discrimination commencent à la création de ce qui allait devenir l’État sud-africain. Ce processus va à jamais changer le cours de l’histoire sud-africaine.


L’apartheid

À partir de 1948, le NP (National Party) avance sa politique de séparation des communautés appelée "apartheid". L’élection en faveur de cette discrimination s’est soldée par une victoire, grâce à la coalition du NP avec les ultranationalistes de l’Afrikaan Party. De nouveaux textes légaux en faveur de l’apartheid ont vu le jour. Le mariage mixte entre noirs et blancs fut prohibé. Les non blancs ont été repoussés vers les townships. Ce sont des banlieues où la stigmatisation a fait rage. Les écoles, les transports en commun, les hôpitaux, et même les bancs dans les places publiques étaient séparés…
Indigné contre ces formes d’injustice, l’ANC (African National Congress) s’engage dans la lutte anti-apartheid dès 1912. Le parti a commencé par un activisme pacifique. Les militants ont ensuite incité à la désobéissance civile et lancé diverses marches de protestation, lesquelles ont souvent été sévèrement réprimées. Suite aux violences, l’ANC fut épaulé par le PAC (Panafrican Congress) dans la lutte. Les deux partis étaient prohibés et furent considérés comme des organisations clandestines à partir des années 1960. Parmi leurs actions, il y avait des opérations de sabotage perpétrées par des milices armées. En 1964, Nelson Mandela ainsi que les principaux dirigeants du mouvement anti-apartheid furent arrêtés et condamnés à perpétuité.

Ce fut une période très sombre l’Afrique du Sud. La législation discriminatoire s'est resserrée et la communauté africaine était sous le joug d’un régime très autoritaire. En dépit de cet étau infernal, les étudiants noirs ont poursuivi la lutte et ont décidé de prendre les armes pour se révolter contre l’apartheid. Au niveau diplomatique, le régime afrikaner fut condamné par la communauté internationale. L’embargo contre le pays a été instauré, mais le gouvernement a maintenu sa politique grâce à une armée efficace. Les dirigeants de l’apartheid ont toujours refusé toute forme de négociation.
Au début des années 1980, la population blanche est devenue minoritaire et ses effectifs ont continué de chuter. Ce fut alors le temps des premières réformes ; des lois plus souples ont été votées. Cependant, les tensions ont persisté et le pays était au bord de l’implosion. En 1990, Nelson Mandela fut libéré. Une année plus tard, l’apartheid s’est terminé. Une nouvelle constitution a vu le jour : ce fut le fruit d'un rapprochement entre l’ANC et le PAC. Une commission « Vérité et réconciliation » a été créée pour élucider les crimes de l’apartheid. Cette institution a aussi œuvré pour la coopération pacifique entre toutes communautés.


Géographie de l'Afrique du Sud

Disposant d’un territoire 2,2 fois plus grand que la France, l'Afrique du Sud se trouve à la pointe sud du continent noir. Son climat de type méditerranéen en fait une destination de rêve. Au nord, la chaleur tropicale reste également très agréable. Seul le littoral atlantique demeure peu accueillant avec un flux d’air humide sur la côte est. Ces différents climats font le charme d'un voyage en Afrique du Sud. En ce qui concerne le relief, la façade est se caractérise par une chaîne montagneuse baptisée Drakensberg. C’est l’endroit rêvé pour les randonneurs. On trouve par ailleurs un splendide littoral avec une faune aquatique riche. C’est une zone propice au safari. Facile d’accès, cette partie du pays abrite des éléphants, des rhinocéros et des lions. Les léopards et les buffles sont également très nombreux pour le plaisir des yeux. Il faudra notamment visiter Johannesburg, Cape Town et la capitale Pretoria.


Economie de l'Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est une superpuissance de son continent. Son produit intérieur brut (PIB) s’appuie sur les services à hauteur de 65 %. L’industrie est à la base de 25 % de l’économie, tandis que l’agriculture reste importante avec 10 % du PIB. Les secteurs porteurs sont nombreux, surtout dans l’exploitation minière. Le sous-sol sud-africain regorge de grandes richesses comme le platine, l'or et les diamants. Le pays a enregistré une croissance de 4.6 %. Cette performance confirme son élan économique soutenu après des années de crise. Ceci dit, la disparité est encore palpable pour la répartition des richesses. Le chômage toucherait 40 % de la population selon certaines estimations non officielles. En dépit de l'essor économique de l'Afrique du Sud, les séquelles de l’apartheid sont toujours présentes, mais à un degré plus modéré. Le pays est 125e du classement IDH.


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